NOTRE PRÉVENTION DES MALADIES – CULTURE

Sur cette page vous trouverez quelques méthodes que nous souhaitons partager avec vous.

 

I) COMBATTRE LE MILDIOU DE LA TOMATE – GENERALITE

La meilleure arme contre le mildiou de la tomate est la prévention, elle est difficile à éradiquer une fois installée dans les plantations. Tous les remèdes décrits plus bas sont des atouts naturels pour la combattre mais ne sont en aucun cas des remèdes miracles !

 

Cela commence par mettre en place des plants forts et sains, l’erreur étant de semer et de repiquer en pleine terre, trop tôt dans la saison.

La croissance stagne, les plants s’affaiblissent et deviennent un champ idéal pour les attaques du mildiou, dès lors que les températures dépassent les 20 degrés avec un taux d’humidité important.

                                                                                 

REMARQUE IMPORTANTE POUR TOUS LES TRAITEMENTS QUI SUIVENT

Pour la pulvérisation, mieux vaut jamais pulvériser jusqu’à ruissellement ni même à ce que de grosses gouttes apparaissent, le mildiou se fixe et se développe dans ces goutte, l’effet obtenu peut être contraire à celui recherché. Il est donc important de pomper régulièrement si on utilise un pulvérisateur manuel.

II) LES PURINS (en préventif)

Utiliser de l’eau de pluie qui n’a pas été en contact avec du zinc, notamment présent dans les gouttières, ce matériau modifie la composition de l’eau et altère les qualités des purins.

Avant de voir la recette en bas de page quelques informations sur l’utilité de quelques plantes utilisées pour les purins :

 

Purin d’ortie, de prêle, de fougère, de consoude . 

– la prêle contient un gros taux de silice qui protège les plants des maladies  cryptogamiques (mildiou..). PLUS d’INFOS ICI

– La consoude, grâce à sa forte teneur en matière organique, notamment en potasse, en calcium et en azote, est un stimulateur de croissance et de floraison reconnu pour les plantes.  PLUS d’INFOS ICI

– L’ortie donne du tonus aux plants. PLUS d’INFOS ICI

– La fougère stimule les plants face aux maladies en augmentant leurs  résistances naturelles.                                                          

            

Pour obtenir 10 litres de purin, hacher grossièrement 1 kilogramme de feuilles, toute la plante pour la prêle, et faire macérer dans 10 litres d’eau entre 5 et 15 jours selon la température ambiante en remuant tous les jours, le purin étant prêt lorsqu’il n’y a plus de bulles qui remontent en surface et que le purin mousse moins voire presque plus.
L’utilisation de toile de jute immergée ou autre permet d’ôter rapidement les résidus de végétaux à la fin de la fermentation.

Il est possible de mélanger les 3 plantes dès la confection du purin.

La conservation des purins est assez courte, l’efficacité s’atténuant assez rapidement au fil des semaines. Il pourra servir comme activateur de compost dans ce cas.

Filtrer et à utiliser dilué à raison de 2% en pulvérisation foliaire et jusqu’à 5% en arrosage en ayant ajouté 25 Ml de savon liquide ou autre mouillant (savoir noir…) en prévention du mildiou tous les 10 jours.
Une alternance avec du bicarbonate ou autre solution préventive sera plus efficace !

Le « mouillant » permet à la pluie de ruisseler sur les végétaux sans lessiver le purin. Toutefois il sera efficace jusqu’à 10 mm de pluie.
Si l’odeur des purins vous répugne vous pouvez avoir recours aux décoctions. Les bases sont les mêmes que pour le purin.

REMARQUE : Selon certaines sources, la véritable recette du purin s’effectue en condition hermétique, en anaérobie. Cela serait plus efficace et la solution obtenue non odorante et plus limpide. Quelques essais au sein de l’association ne nous permettent pas d’affirmer cela, mais si vous en avez la possibilité, utilisez un contenant hermétique.
Cependant, il est bien important d’utiliser rapidement vos purins !

 

III) LE BICARBONATE (en préventif)

Le bicarbonate (soude ou sodium) fait baisser l’acidité à la surface des végétaux (comme dans l’estomac), acidité dont a besoin le mildiou pour se développer. En rendant le milieu basique (opposé de « acide »), le champignon a peu de chance de germer.
Le dosage moyen est de 5 grammes de bicarbonate par litre d’eau, par temps très orageux et très humide, le dosage peut être porté à 8 grammes par litre d’eau. Ne dépassez pas cette dose qui risque de brûler vos plants.

Astuce : Pour faciliter la dissolution, faire fondre le bicarbonate dans de l’eau chaude, mais pas plus de 50 degrés, au-delà, du gaz se dégage.
Verser ensuite dans le pulvérisateur contenant de l’eau froide, ajouter le savon liquide et pulvériser. Ne pas opérer au soleil à cause de risques de brûlures des feuilles, le moment idéal étant au frais.

 

IV) L’AIL (en curatif) + LAURIER (cicatrisant)

Décoction d’ail et laurier.

L’ail est un puissant anti oxydant, le laurier un cicatrisant.

Les principes actifs des plantes s’extrayant plus facilement dans l’huile, cela sera notre diluant principal ici.

  • Pour un arrosage au pied :

Mélanger ½ litre d’huile avec 5 à 6 têtes d’ails, entiers ou grossièrement hachés.
48 à 72 heures plus tard, on peut procéder à son utilisation, mais en diluant !
Prélever 20 mL de ce macérat d’huile filtré et le diluer dans 5 litres d’eau sans oublier d’ajouter un liant eau-huile comme le savoir noir à raison de 2 cuillères à soupe. Bien agiter et arroser au pied.
Cette recette vous donnera ainsi environ 100 litres de solution à arroser.

 

  • Pour une pulvérisation avec cicatrisant (laurier)

Couper en deux 15 gousses (cayeux) d’ail sans les éplucher (plus rapide), les jeter dans 5 litres d’eau bouillante, couvrir lasser macérer durant 2 à 5 jours selon la température (cela doit bien mousser)

Faire infuser 50 grammes de feuilles de laurier dans 2 litres d’eau, laisser macérer 12 heures.
Mélanger avec la décoction d’ail et pulvériser à l’état pur : L’action est de bloquer le mildiou.

 

V) LES HUILES ESSENTIELLES (curatif et préventif)

Les huiles essentielles sont reconnues pour leurs vertus thérapeutiques sur différentes maladies chez l’homme mais aussi les plantes.
Pour les champignons cryptogamiques tels que le mildiou, certaines huiles essentielles peuvent être un atout : L’origan sauvage, citron, le clou de girofle, le tea-tree ou l’ail.

Certes d’origine naturelle, il faut tout de même prendre conscience que les huiles essentielles concentrent à hautes doses les principes actifs des plants dont elles sont issues. Le port de gants/lunettes/masques est souhaitable afin d’éviter les irritations aux yeux et respiratoires.

Comme les huiles essentielles ne sont pas solubles directement dans l’eau, la recette de leur utilisation nécessite l’utilisation d’une autre huile comme diluant et de savon ou liquide vaisselle comme liant à l’eau. 

Voici une recette pour 7 à 8 litres de solution à pulvériser :

Prélever 5 mL d’une huile essentielle puis ajouter 5 mL d’huile de colza (bon marché cela suffit).
Pour chaque huile essentielle supplémentaire, répéter cette étape en mélangeant le tout à chaque fois.
Ajouter une dizaine de goutte de liquide vaisselle (autant de dizaines de gouttes supplémentaires par huile utilisée).
Mélangez jusqu’à obtenir un mélange homogène.
Ajouter ou verser 1 à 3 litres d’eau dans un premier temps, puis mélanger énergétiquement.
Ajouter la quantité restante d’eau pour obtenir un total de 7 à 8 litres.
Mélangez énergétiquement à nouveau.
Pulvériser à haute pression (pulvérisateur électrique est un idéal ou manuellement mais en pompant très régulièrement), notamment sous les feuilles.
Rappel : Ne pas attendre le ruissellement sur les feuilles pour arrêter de pulvériser !

Compatible avec l’utilisation du bicarbonate en synergie.

VI) L’EAU DE JAVEL (curatif)

Plus chimique et à utiliser avec parcimonie, cela reste néanmoins un produit ayant une durée de vie courte une fois dans l’environnement et dilué qui en plus se montre efficace.
Justement diluée à 2%, l’eau de javel peut être pulvérisée directement sur les parties malades. Si on le dilue beaucoup moins, il pourra même être appliqué directement au pinceau sur les tiges malades, mais en évitant les feuilles et fleurs dans ce cas ! En cas de grosses attaques on peut diluer à 5%, mais évitez plus cela sera plus risqué.


ATTENTION : Comme pour toute pulvérisation mais en particulier ici, mieux vaut pulvériser quand la température ambiante est fraîche, à savoir le matin tôt. Il faut à tout prix éviter les fortes chaleurs, en particulier le soir où l’ambiance estivale reste parfois très chaude.

VII) LA BOUILLIE BORDELAISE ET LE FIL DE CUIVRE

Le cuivre, sous forme de sulfate de cuivre mélangé à l’eau est un inhibiteur de croissance du mildiou. C’est ainsi ce qui explique la couleur bleue de la bouillie bordelaise très réputée. Cependant, le cuivre ne pourra montrer son efficacité qu’en préventif car une fois le champignon germé, il ne sera plus efficace à moins de dépasser les doses prescrites ce qui est loin d’être souhaitable.
Il faut également savoir qu’il ne faut pas pulvériser sur les fruits mûrs et qu’il faut respecter le Délai Avant Récolte (DAR) indiqué sur l’emballage qui est de 7 à 14 jours.

Concernant le fil de cuivre, ce procédé très connu et ancien ne semble être qu’une idée reçue. Aucune étude ne prouve son efficacité d’autant que le fil souvent utilisé pour transpercer la base de pied, sous forme solide, n’est pas soluble dans l’eau (et donc la sève), pire encore s’il recouvert d’un vernis comme les fils électriques.
De plus le cuivre semble agir par contact direct avec le champignon. De ce fait s’il n’est pas soluble il ne pourra agir. A part blesser votre plant, cette solution n’est clairement pas conseillée.

Conclusion

Voilà quelques idées et méthodes qu’il nous arrive d’utiliser ou que nous souhaitions commenter car populaires.
Sachez tout de même que l’atout majeur reste avant tout la météo, qui en apportant une humidité constante sera source de pression constante au point qu’il sera difficile de ne pas échapper à la maladie.

FAIRE DES SEMIS

Le semis est la première étape, mais bien qu’elle paraisse facile : “On prend de la terre, on fait un trou et on met la graine puis la recouvre”, il faut tout de même connaître certaines choses à ce sujet !

Etape 1 : Le semis stricto-sensu

 

  • La date : Commençons déjà par la date des semis ! Selon votre région vous pouvez semer plus ou moins tôt ! Au nord de la Loire, rien ne sert de semer avant le 15 mars ! Tout d’abord parce que les gelées tardives sont fréquentes et en plus les quelques expériences que vous pouvez mener montreront que les semis de fin mars rattrapent toujours ceux de fin février ! D’une manière générale, comptez 6 à 7 semaines entre semis et plantation définitive pour les tomates.
  • Où semer (valable aussi pour les poivrons/aubergines) : Quelque soit la solution adoptée, gardez toujours à l’esprit que vos tomates ont besoin d’une température proche de 20° pour favoriser la germination et d’un milieu lumineux dès les plantules sorties de terre ! Si la température descend trop (notamment la nuit), le temps de germination sera plus long, parfois au point que les graines pourrissent. Si la luminosité est trop faible, vos plants vont s’étioler ou ‘filer’ en cherchant plus de lumière.Solution 1 : Vous pouvez utiliser des plaquettes de semis dites “professionnelles”, étudiées pour les semis et très pratiques. Sinon, pour quelques plants, des bacs à semis, achetés pour quelques euros dans des enseignes de hard-discount, suffiront amplement. A l’intérieur de ces bacs se trouvent en général des plaques de 24 alvéoles. Dans chacune de ces alvéoles, vous pouvez y mettre 1 graine. Vous pouvez en mettre plus par alvéole et par variété, mais sachez que vous devrez séparer les racines au moment du rempotage ce qui peut fragiliser légèrement les plants.
    Bac à semis de 24 alvéoles disponibles en jardinerie ou enseignes de hard-discount (moins chers !)Bac à semis professionnel de 50 à 104 alvéoles
    Solution 2 : Vous pouvez semer directement dans des godets. Vous remplissez le godet de terreau horticole puis d’une couche de terreau à semis où sera placée la semence. Vous pouvez ne remplir que 50 à 75% du godet et quand le plant sera plus grand vous compléterez avec du terreau horticole pour qu’il refasse des racines et augmenter le volume de substrat. L’inconvénient de cette technique est la place que les plants prennent dès le semis qui parfois nécessitent un apport de chauffage ou d’éclairage les premières semaines.

    Solution 3
    : Le semis en bouteille. Cette technique consiste à utiliser des bouteille d’eau partiellement coupée que vous remplissez à 50% de terreau horticole puis d’une couche de terreau à semis. A l’instar de la solution 2, au fur et à mesure de sa croissance, vous pourrez éliminer les feuilles les plus basses et ajouter du terreau pour forcer le plant à refaire des racines et se renforcer. Suivant la quantité, cette technique peut vite prendre de la place, mais en laissant le haut de la bouteille en guise de couvercle cela peut s’avérer utile comme protection contre le froid.

  • Quel terreau : Là où les graines vont germer, utilisez du terreau spécial semis : ce terreau est léger, avec des petites perles de vermiculites blanches, c’est très important pour que les graines soient dans un milieu aéré. Un autre terreau pourrait convenir tant qu’il est léger et bien aéré.
  • L’arrosage : Il vaut mieux éviter de remplir le bac d’eau, mais assurer plutôt une pulvérisation récurrente quitte à ce que le terreau sèche légèrement entre temps. Trop d’humidité sera propice aux champignons !

    Attention : Une fois toutes les graines germées, on évitera de pulvériser mais au contraire assurer un arrosage par le dessous en mettant un fond d’eau dans un bac.

OÙ PLACER VOS SEMIS ?

Solution 1 : A l’extérieur, chauffé dans un bac à semis  :

  •  Avantages : Il n’y a pas besoin de lumière artificielle, la lumière du jour suffit ou un éclairage d’appoint de 3 ou 4 heures le soir au tout début.
  • Inconvénients : Valable uniquement pour des semis à partir de mars (sinon l’apport de lumière artificielle est obligatoire) et cela nécessite de chauffer.

 

Le principe est de se fabriquer un bac dans lequel les bacs à semis seront disposés. On pourra prévoir un couvercle non opaque : vitre, voile d’hivernage, polycarbonate …
Il va aussi falloir prévoir un système de chauffage pour éviter les gelées. Une méthode naturelle consiste à étaler une bonne épaisseur de fumier frais au fond et d’attendre quelques jours pour que la température dégagée se stabilise, en n’oubliant pas pour cela d’arroser ce dernier. Peu onéreuse mais qui ne se contrôle pas !
Sinon, mettre un fond de sable de 3-4 cm avant de placer un câble chauffant en serpentin, câble prévu à cet usage ! Recouvrir ce dernier d’une autre couche jusqu’à ce qu’il soit enfoui à ras de sable. Enfin, mettre les différents bacs à semis par dessus dans lesquels se trouvent les précieuses graines en pleine germination … Par dessus le tout, une plaque en verre, un voile ou autre couverture transparente pourra être utilisée de façon à limiter les pertes de chaleur en cas de très faibles températures extérieures.
L’utilisation d’un thermostat peut être utile (mais n’est pas obligatoire) ! Cela évite que le câble ne fonctionne quand la température est déjà suffisante avec le soleil diurne.

Solution 2 : A l’intérieur sous lampe artificielle

  • Avantages : Les semis sont à l’abri des intempéries et accessibles facilement. Sauf si la température de la pièce est trop fraîche pas besoin de chauffer. Cette solution est très préférable pour les semis de poivrons/aubergines de fin janvier.
  • Inconvénients : Nécessite un apport de lumière artificielle de type néon ou ampoule horticole à hauteur de 14h par jour minimum à 20° sous peine de voir les plants filer (un bord de fenêtre suffit très rarement au nord de la Loire). On peut les faire fonctionner de nuit en heures creuses.
=> L’humidité intérieure de nos maisons étant en général assez faible, mettez vos semis à l’étouffer en utilisant un couvercle transparent, le temps de la germination. Pensez à aérer afin d’éviter la moisissure ou la fonte des semis. Enlevez ce couvercle après germination.
=> Pour les ampoules, vous avez le choix !
  • Les néons horticoles => Comptez entre 50 et 100€ pour éclairer 1 m², facile à brancher. Les néons doivent être changés au bout d’un certain nombre d’heures d’utilisation, sinon bien qu’ils paraissent encore fonctionner le spectre lumineux n’est plus adéquat pour les végétaux.
  • Les ampoules CFL => Ce sont des ampoules à économie d’énergie mais de gros calibre. Ils permettent d’économiser de l’énergie et sont assez puissantes mais doivent être manipulées avec précaution. Comptez 30 à 40€ une ampoule pour éclairer 1m² (durabilité : 5000 à 10 000 heures)
  • Les lampe LED => Très onéreuses mais ne consommant pas beaucoup, elles sont très durables (plus de 10 ans).
  • Les lampes à sodium ont un rendement lumineux puissant par rapport à leur consommation (qui peut être importante mais rentable) et une durée de vie assez longue. Elles peuvent donc éclairer de plus grandes surfaces.  En revanche elles chauffent énormément (ce qui peut être un avantage pour chauffer vos plants en parallèle) et nécessitent une petite installation spécifique souvent vendue avec pour protéger des coupures d’électricité ou des variations d’intensité qui les grillent.

Quelque soit l’ampoule que vous achetez, il faut veiller à la température de couleur qui se mesure en Kelvin (K). Cette unité de mesure permet de déterminer le spectre de votre ampoule. Or, le spectre est déterminant pour une plante selon si elle est en période de croissance ou de floraison. Pour rester simple, un plant en pleine croissance à besoin d’une température de couleur élevée que l’on trouve autour de 6400K. Le rendu lumineux sera plutôt blanc bleuté. C’est donc ce qu’il vous faut pour vos semis et boutures !

 

Pour faire fleurir des plants, la température de couleur doit être basse autour de 3000K, le rendu lumineux sera plutôt orange/rouge. Ces ampoules ne sont pas utiles dans notre cas, puisque ce sera le soleil qui se chargera de cela en pleine terre.

Ampoule CFL 135W
Ampoule CFL 135W

Solution 3 : Au bord d’une fenêtre

Cette technique n’est pas souvent payante pour ceux qui sont au nord de la Loire car les bords des fenêtres ne donnent pas une quantité de lumière suffisante.

On pourrait croire que nos fenêtres sont une belle source de lumière, mais en réalité la lumière utile à nos plantes qu’elles procurent sont faibles. 

Si vous avez un smartphone, vous pouvez installer une application gratuite comme Photometer sur Android (ou équivalent sur iOS) qui utilise le capteur de lumière pour donner une approximation de l’intensité lumineuse en lux. En dessous de 1000/2000 lux cela est inutile de les placer sans un apport de lumière et vous serez surpris des résultats des mesures  !

En plein soleil on atteint souvent les 50 000 lux !

Sachez aussi que la température entre en compte. Plus la température de la pièce est élevée plus l’intensité et la durée d’éclairage nécessaire sera nécessaire ! Si vos plants filent au bord de vos fenêtres c’est surement pour cela !


Cette solution peut s’avérer utile lors de la phase de germination afin de bénéficier des 20° à l’intérieur de nos maisons ! En revanche, dès que les plantules sont sorties de terre, il faudra veiller à la quantité de lumière qui risque de provoquer un étiolement (les plantes ‘filent’) si elle est insuffisante ! Dans ce cas => les sortir à l’extérieur le jour, ou en serre froide / bac chauffé dehors ou encore sous lampe horticole.


Etape 2 : Le rempotage

Quelques semaines plus tard (environ 3), les plants commencent à avoir leurs premières vraies feuilles. Ils commencent à être serrés dans leurs petites alvéoles qui sèchent rapidement du fait des nombreuses racines. Il va donc falloir passer au rempotage. Dans des petits pots carrés (9×9 minimum), remplir de terreau horticole de bonne qualité (il faut qu’il soit assez fin) que l’on humidifie bien avec de l’eau. Cette eau, que l’on peut diluer avec un peu de bicarbonate de soude (4 g/L GRAND maximum) pour limiter la prolifération des champignons.
Utilisez du terreau horticole spéciale rempotage (ou à géranium) et de qualité ! L’idéal serait du terreau professionnel ! Un bon terreau, est un terreau avec peu de déchets organiques (bois, brindilles, écorces), assez fin qui absorbe bien l’eau sans stagner en surface.
L’utilisation d’un mauvais terreau facilitera la fonte des semis, pourrait étouffer les plants ou réduire leur croissance. Il ne faut pas sous estimer ce point car cela peut entraîner la perte de vos plants sans même que vous vous doutiez de l’origine du problème.
Ensuite, vous pouvez mettre vos plants en serre froide ou continuer à les mettre à chauffer si vous en avez la place.

Le temps de reprise de vos plants au moment du rempotage dépend de plusieurs facteurs. Si les racines n’ont pas subi de dommage (d’où l’intérêt des plaques alvéolés, avec 1 plant par alvéole), la reprise sera plus rapide. De même, un temps plus frais et humide ne sera pas propice à une reprise rapide et les plants fragilisées peuvent même attraper la fonte des semis.
Remarque : Comme précisé juste au dessus, sachez que si vous avez semé plusieurs graines dans la même alvéole il vous faudra séparer les plants et casser des racines. Cela fragilise énormément les plants, il faudra donc arroser uniquement par le dessous pour éviter le développement de la fonte des semis et sans laisser trempé en permanence  ! Voilà pourquoi l’utilisation d’une alvéoles par graine est plus favorable à la réussite des plants, les plaquettes professionnelles ayant des dimensions adaptées en hauteur et simplifiant le rempotage.
S’il fait trop frais cela prendra du temps et si la fonte des semis se manifeste, utilisez du bicarbonate de soude diluée à 4 g/L maximum (sinon vous brûlerez vos plants)
Les pots peuvent être placés en serre froide avec un voile d’hivernage pour prévenir des gelées d’avril/mai cela les renforcera. Quelques semaines plus tard (environ 3/4) les plants seront enfin prêts à être repiqués.

ENDURCIR LES PLANTS ET L’ART DE BIEN PLANTER

Lorsque vous vous procurez des plants en jardinerie ou issus de vos semis, il faut absolument appliquer quelques règles qui optimiseront la chance que le mildiou ne s’installe pas et une bonne récolte ! Ceci est valable aussi pour les poivrons et aubergines !

 

1 – ENDURCIR VOS PLANTS 

 

En jardinerie, il faut savoir que la plupart du temps, il s’agit souvent de boutures et non des semis ! D’ailleurs lorsque vous achetez une barquette de Saint Pierre par exemple, il y a des chances pour que les 6 plants soient issus d’un même plant bouturé et donc en cas de mutation c’est tout le lot qui est concerné ! Au mieux, les plants sont issus d’un semis directement dans leur pot définitif et ont donc une génétique différente.

 

Une petite astuce, si vous n’achetez pas trop de plants, est de les repiquer dans des pots plus grands (type bouteille d’eau de 1L recyclé en pot par exemple) cela stimulera la production de racine et le plant pourra continuer de croître le temps de le repiquer.

Quelque soit le nombre acheté, n’hésitez pas à les placer en serre froide ou dehors (et les rentrer la nuit en cas de gelées). Il n’y a qu’a voir la belle couleur verte des plants des jardineries, qui indique qu’ils ont été chauffés. La tige et même les feuilles de nos propres semis sont bien violettes, ce qui signifie que la plante s’est protégée du froid. De plus, repiquer dans un pot plus grand stimulera la production de racines et diminuera le temps d’adaptation de la plante lorsqu’elle sera en pleine terre.

Quand vous semez, les plants seront repiqués 2 fois en tout : La première fois quand vous les mettez en godet, en serre froide (avec voile d’hivernage) et une deuxième fois au repiquage en pleine terre. Leur résistance à des gelées à -1° et une reprise assez rapide seront de mise !

 

REMARQUES IMPORTANTES :

Ne pas laisser vos semis à l’étouffé et surtout à l’humidité ! La fonte des semis est un champignon qui attaque les jeunes plants qui sont fragilisés lors du rempotage, la tige s’amincit à la base sans forcément que cela soit visible et le plant meurt subitement. C’est un champignon cryptogamique, donc une pulvérisation de bicarbonate, de décoction d’ail ou encore du purin d’ortie/prêle est une bonne solution ! Pour l’éviter, arrosez par le bas das un bac ou une soucoupe, aérez au maximum et utilisez un terreau de qualité  bien drainant spécial rempotage ou géranium. La poudre de charbon de bois ou les cendres en petite quantité peut aider à absorber le surplus d’humidité  et aide à stopper la propagation du champignon.

Ci-dessous un pied endurci au froid et bien enraciné !

Pied endurci

Quelques plants mis en bouteilles le temps de la plantation

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2 – BIEN PLANTER

En serre ou en pleine terre

En serre ou en pleine terre, il faut savoir garder de bonnes distances. On est tous gourmand à vouloir planter à 10/20 cm car les plants sont petits, mais une fois adultes, l’envergure atteint facilement les 80 cm. Ainsi, l’idéal serait donc de 80 cm entre chaque plant et 1 mètre entre chaque rang, mais si on manque de place, on peut toujours réduire à 60 cm voire 50 cm mais avec expérience. Ensuite on pourra couper les feuilles trop longues pour diminuer l’envergure des plants, sans trop insister car c’est quand même elles qui produisent le sucre aux fruits !

Un petit exemple concret : Dans une serre de 18 m² : 6m x 3m, on peut facilement y mettre 4 rangs de 9 à 10 plants espacées de 60 cm en quinconce soit un total de 36 à 40 plants ! Il faudra donc penser à bien tailler et à ne laisser que 1 ou 2 tiges maximum !

Pour résumer,  comptez 2 plants par mètre carré.

En pot si vous n’avez pas de jardin ou si vous êtes en ville

Il est tout à fait possible de cultiver en pot certaines  tomates. La taille du pot dépend du type de plants. Certaines variétés “dwarf” sont idéales ou encore des “naines”. Ces variétés se contentent de pots relativement gros tout de même, idéal pour un balcon en ville ou une terrasse ! Un minimum de 30 cm de diamètre semble être nécessaire dans ce cas.

Pour les variétés de tomates cerises, la taille du pot doit être vraiment conséquente (40 cm de diamètre) car une tomate aime s’enraciner profondément.
C’est pour cette raison que cette méthode est déconseillée  pour les grosses variétés non “dwarf ” !

La plantation

Bon passons maintenant à la plantation stricto-sensu. Creusez un trou de façon à ce que les plants soient enterrés le plus profondément possible, même au dessus des vraies feuilles. Il n’y a aucun soucis, de nouvelles racines se reformeront ce qui augmentera la vigueur ! Pour des plants qui auraient filés, n’hésitez pas à enterrer sur 30 cm ! D’ailleurs, en plantant votre plant légèrement incliné vous augmenterez la surface de tige qui pourra refaire des racines ! Vous pouvez donc faire un trou pentu pour appuyer le plant contre sans le casser.

En outre, vous pouvez ajouter une pelleté de fumier ou du compost. INUTILE d’ajouter des feuilles d’orties ou autre, sans oxygène, elles ne seront pas dégradées !!! En revanche, un petit purin d’ortie peut être pas mal.

 

3 – ARROSER QUAND IL FAUT ET CE QU’IL FAUT

Dès la plantation arrosez abondamment histoire d’apporter l’humidité au compost ou fumier qui en retour apportera un peu de chaleur.

Par la suite :

Dehors n’arrosez que si nécessaire (et parfois jamais), sauf toutes les deux semaines un purin de consoude ou fougère et/ou prêle éventuellement.

En serre, le moins possible sera bien aussi, mais attention à ce que les plants ne soient pas trop en stress hydrique, surtout de façon répétée (sol trempé, puis trop sec et plants flétris, puis à nouveau sol trempé …) car les fruits pourraient attraper le cul noir, une maladie étant due à un problème d’assimilation du calcium à cause d’un arrosage irrégulier. Au passage, si vous rencontrez ce problème, pulvérisez une solution riche en calcium comme du lait, mais sachez que la consoude en contient suffisamment. La poudre de lithothamne (une algue) est également très efficace.

De plus, moins arroser forcera les racines à s’enterrer pour aller chercher l’eau en profondeur et ainsi mieux résister à une sécheresse ou canicule ultérieure.

Surtout, arroser autour des plants, pour éviter d’éclabousser les tiges et les feuilles. Un paillage à base de paille, d’herbes de tonte, feuilles mortes (attention pas de noyer*) sera aussi très utile pour retenir l’humidité et éviter ces risques d’éclaboussures justement !

*Le noyer fabrique une molécule phytotoxique naturelle pour éviter la concurrence dans son milieu. N’en mettez donc pas dans votre compost !

 

4 – TAILLER PROPREMENT

Avant de continuer, utilisez une paire de ciseaux ou sécateurs propres et même lavés à l’alcool s’ils ont servis pour des végétaux malades.

Les tomates se taillent sous peine d’avoir de petits fruits. Les tomates cerises, les dwarfs naines ou les déterminées sont des exceptions, mais si malgré tout le plant devient trop envahissant (pour les tomates cerises notamment) vous pouvez les tailler.

Pour les autres, il faudra laisser une seule tige, ou sous serre avec faible hauteur, 2 ou 3 tiges. Pour cela il faut pincer, avec les doigts, les tiges qui partent à l’aisselle des feuilles ou couper avec les ciseaux propres si ces dernières sont déjà bien développées.

Enfin, on veillera à ce qu’aucunes feuilles ne touchent le sol, on n’hésitera pas à les couper à raz de tige ou à moitié !

Voilà un exemple de plant où il faudra pincer les gourmands (en rouge) et même utiliser une paire de ciseaux pour celui que l’on voit partiellement en haut !

Pied endurci

 

5 – QUELQUES GESTES SI VOUS CULTIVEZ EN SERRE

En serre, quelques points importants sont à respecter :

– ne pas planter trop serré pour les raisons mentionnées précédemment.

– ouvrir en permanence les ouvertures. L’idéal est d’avoir une serre s’ouvrant sur les 2 côtés pour que l’aération soit importante. En cas d’orage, il faut laisser la serre ouverte sinon l’humidité va grimper en flèche et le mildiou s’installera en quelques heures ! Si vous ouvrez équitablement des 2 côtés de votre serre le vent ne fera que passer et aucune surpression  ne pourra faire envoler votre bâche.  Pour les serres avec 1 ouverture cela est plus problématique.

RÉCOLTER LES FRUITS

Avant toute chose, vous pouvez consulter les articles tomatesques suivants pour plus de détails :

Le frigo, un frein au goût de la tomate

et

Etêter les fleurs tête de chat

 

LA FLORAISON

 

La floraison de la tomate intervient assez tôt dans le stade de développement, mais il est important de connaître quelques points pour la favoriser :

 

1- Ne pas apporter trop d’azote ! Cet azote que l’on trouve dans les fumiers ou le purin d’ortie n’est pas à apporter en trop grande quantité, car le déséquilibre engendré aura tendance à diminuer la floraison voire la stopper (des fleurs ridicules peuvent se former dans ce cas).

 

2 – Apporter en revanche de la potasse, la consoude est très riche en potasse, qui elle en revanche stimule et aide la floraison ! Utiliser ce purin sera un engrais efficace !

 

3- Aérer les serres et les tunnels. Si vos fleurs tombent ou “coulent” comme on dit, c’est certainement parce que la pollinisation n’a pas été efficace ou que la chaleur a été intense et stagnante. Ouvrir en permanence vos structures permettra à la légère brise d’apporter un peu de fraîcheur à vos plants et de freiner ce phénomène !

 

4 – Secouez vos plants ! Ce n’est pas une blague, certains utilisent même des systèmes aussi étranges les uns que les autres pour le faire automatiquement (brosse à dent électrique). Faire vibrer les fleurs aidera l’autopollinisation à se faire !

 

5- Si vous avez l’intention de récolter vos graines, protéger les sachets avec un sachet d’organza. (voir la rubrique Récolter ses graines). Si tel est le cas, avec le milieu clos engendré par ces sachets, les 4 points précédents sont d’autant plus importants !

 

LA FRUCTIFICATION

 

Quel soulagement et plaisir, en juin/juillet de voir en quelques jours nos fruits évoluer et changer de couleur.

Pour rester bref (mais tous les détails scientifiques sont dans l’article “Le frigo, un frein au goût de la tomate“), un fruit se récolte mûr c’est à dire ayant acquis sa couleur définitive, à la peau tendre afin de profiter du maximum du goût et des arômes.

De plus, pour ne pas altérer ces derniers, ne pas mettre vos fruits au frigo ou en dessous de 10°C !

 

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Récolter ses graines - Vidéo

RÉCOLTER LES GRAINES

 

ÉTAPE 1 : PROTÉGER SES FLEURS

 

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Nos variétés en vente sont issues de cette technique.

Afin de réduire le risque de fécondation croisée et augmenter la chance de garder votre souche pure, l’utilisation de ce genre de sachet est conseillée. La maille de tissus est assez fine pour éviter que les insectes pollinisateurs passent mais l’air lui peut encore pour aérer les fleurs.

Si vous cultivez des variétés à anthocyane ou certains F1 cela est même obligatoire !

Pour plus d’infos c’est ici.

 

ÉTAPE 2 : CHOISIR SON FRUIT

 

 Déjà il ne faut pas prendre les variétés hybrides nommées F1 (donc les fruits du commerce non plus !), parce que justement le patrimoine génétique a été mélangé et ne sera pas stable pour la génération de plante future que vous aurez. En d’autres termes, la taille des fruits, la production, la résistance voire la couleur pourront et seront totalement différents d’un plant à l’autre issu de graines de génération F1 !

 

– Une fois qu’on a choisis notre variété ancienne, il faut choisir un fruit CONFORME et ayant été protégé c’est à dire de taille et calibre dans la norme de la variété. Ne prenez pas de petits fruits en vous disant que vous allez moins gâcher, car il se peut alors que le fruit fut hybridé par pollinisation d’un bourdon ou autres insecte qui passait par là !

Évitez aussi les fruits nommés “tête de chat” issus justement de la pollinisation (obligatoirement) d’un bourdon et donnant naissance à des fruits très gros mais difformes (mais très bons !). Les graines ont énormément de chances d’avoir été hybridées par cet insecte.

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Voilà un fruit dit, tête de chat, très joli, mais pas du tout conforme pour le grainage ! Donc à déguster sans modération celui-ci ^^

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Voilà  la même variété mature et conforme issu du même plant ! Comme quoi il faut bien choisir.

 

ÉTAPE 3 : EXTRAIRE LES GRAINES

 

Prenez des gobelets en plastique, puis grâce à un feutre indélébile, notez le nom de la variété que vous allez grainer.

– Tomates cerises : Ce sont les plus faciles ! Il suffit de les presser au dessus du gobelet (doucement car il se peut que ça jute vers vous) et toutes les graines tomberont. Vous pouvez manger la peau si vous aimez .

 – Tomates plus grosses : Profitez d’une séance de préparation de tomates farcies pour ne pas gâcher le fruit par exemple. Lorsque vous allez creuser le fruit vous pourrez récolter les graines à l’aide d’un couteau ou cuillère (bien lavé pour pas mélanger les graines !!). Sinon, coupez le fruit en deux et trouvez les graines qui se regroupent souvent en grappes autour du fruit à l’aide de votre doigt ou ustensile pratique selon vous. Ajoutez un peu d’eau dans le gobelet pour diluer le mucilage autour des graines.

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ÉTAPE 4 : SÉCHER LES GRAINES

 

 Dès qu’un duvet blanc apparaît au dessus du jus de tomate (de 30 à 72 heures suivant la température), il suffira de rincer vos graines dans une passoire à mailles fines ou petit chinois de cuisine bien rincé également ! Puis vous laisserez sécher une bonne semaine au moins dans une petite assiette en plastique, ou autre contenant que vous trouverez en plastique ou autres ne collant pas aux graines ! Une astuce que l’on utilise également, est de prendre des filtres à café. L’avantage est que les graines ne colleront pas au filtre (contrairement à l’essuie-tout) et en plus, une fois bien secs, les filtres pourront être rangés dans des caisses ou simples boîtes à chaussures

Quelques jours après, un petit duvet blanc est apparu

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Rinçage des graines à l’aide d’un chinois de cuisine

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Mise au séchage des graines : contenant divers ne collant pas (ici petit bac en allu) ou filtre à café :

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ÉTAPE 5 : ENSACHER LES GRAINES

On entend souvent dire qu’il faut éviter d’utiliser les petits sachets en plastiques car les graines ont tendances à pourrir. C’est vrai si vous respectez mal le temps de séchage, mais on peut vous garantir que même 8 ans après les graines sont toujours intactes et germent encore ! En plus ces petits sachets ne sont pas très chers (environ 3€ les 1000 sachets)

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